Gratter le "Dédé", c'est risqué...
Faut pas croire. Gratter le "Dédé" c’est risqué, parfois.
Ce samedi matin, durant mon week-end au Nord, l’envie de gratter le "Dédé" m’a pris sur le coup des onze heures. On ne transige pas avec le "Dédé". Quand faut gratter... Alors je suis sorti et j'ai marché vers le café-tabac le plus proche.
Je le trouvais assez vite - l'instinct du gratteur, sans doute - et il me sembla, en y entrant, que j’étais le seul client du débit.
- Bonjour monsieur...
- Bonjour. Je voudrais un "Dédé" et un "Scrabble".
- Ah désolée jeune homme, il n’y a plus de "Dédé". On est toujours en manque...
- Bon, tant pis. Un "Astro" à la place...
La patronne se dirige vers le présentoir de la Française des jeux et, pendant qu'elle pioche, au hasard, parmi les cartes à gratter, un homme que je n’avais pas remarqué, assis au fond du café, se lève et se dirige vers elle.
- Hé... Gyslène, je suis là moi !
- Hein ?! Mais qu’il est con celui-là ! Tu crois vraiment que le jeune homme a envie de te gratter ! N’est-ce pas ?! fit-elle en se tournant vers moi.
Devant le ridicule de la situation, je n‘ai pu que sourire en marmonnant un "Non merci, sans façon..." avec un regard qui en disait long.
Habituellement je serais resté un peu dans l'établissement, à prendre mon café, tranquillement. Mais j’ai préféré laisser Dédé jouer avec son ballon de rouge. Faut pas gratter tout de même !