Foire aux vins !
Le rendez-vous était pris, ce samedi à 16h30, du côté de Parinor. Sur le stand, les châteaux médaillés, les crus bourgeois et autres millésimés ont remplacé, dans les rayons, les stylos, gommes et cahiers de la rentrée des classes, encore toute proche. Le décor est planté, avec ses caisses en vrac et ses cavistes en tenue. C’est la foire aux vins.
La sélection de l’hypermarché en main, les bonnes bouteilles soigneusement cochées, je comptais bien bénéficier de l’avis des professionnels qui s’activent, en général, devant les têtes de gondole et qui, sans doute, sauraient m’aider à trouver le meilleur rapport qualité/prix…
Je choisis un caviste, accoudé sur un tonneau. Pas tout à fait par hasard : brun, grand et souriant. On ne se refait pas !
Le sourire béa et le regard passablement trouble, il me proposa de déguster un vin qu’il apprécie tout particulièrement : à l’odeur forte que dégage alors son haleine, je ne pouvais mettre sa parole en doute…
Bien sûr j’aurais pu changer de conseiller ou encore faire ma propre sélection - à vue de nez… - mais comme à mon habitude, je restais poli et je continuais à supporter ses arguments.
Mais la politesse ayant aussi ses limites, je décidais toutefois qu’il était temps, pour moi, de laisser mon joli caviste faire profiter de sa conversation charpentée et boisée… à d’autres clients. Je n’avais plus envie d’en écouter davantage et abrégeais en acceptant qu’il aille me chercher une caisse de Pomerol.
Lorsqu’il se dirigea vers le rayon, je me suis demandé un moment s’il allait réussir à me la ramener entière, tellement il tanguait dangereusement dans l’allée, entre les cartons empilés. Hips !