Excessif ou excédé ?!

Excéder : "Aller au delà des bornes, dépasser, surpasser. Importuner. Tourmenter."
Excessif : "Qui dépasse la mesure, exagéré."

En ce premier jour de vacances, je me devais de faire un mea culpa auprès de Nathalie, ma collègue de travail.

Pour ma dernière journée de boulot, nous nous sommes en effet retrouvés, hier après-midi, tous les deux enfermés dans le bureau... La porte qui donnait encore, le matin même, sur la passerelle de communication et qui devait s'ouvrir sur trois semaines de repos bien méritées, cette porte là refusait, tout bonnement, de s'ouvrir !

Je me suis amusé, je l'avoue, de manière particulièrement exagérée, à simuler un claustrophobe en panique, criant à tout va "Laissez moi sortir, laissez-moi sortir !!", donnant des coups de pied dans cette satanée porte qui semblait bien décidée à me jouer un sale coup, à quelques heures de mon départ en congés...

Au bout d'une heure, après les premiers essais, infructueux, des services généraux pour résoudre le problème, j'étais tout simplement excédé par la situation. C'est à ce moment là, je crois, que j'ai basculé dans l'excessif... "Mais qu'est-ce que vous attendez pour défoncer cette porte ?!" Je trouvais là une occasion - probablement unique et inespérée - de pouvoir hurler, crier, vociférer, de sorte que tout l'étage puisse entendre qu'il se passait quelque chose, là, dans ce monde vertical et aseptisé. Oh rien de bien grave, en fait. Juste un employé qui voulait compter plus qu'une simple porte en contreplaqué...

La porte enfin ouverte, je me suis précipité vers la cafétéria, pour me détendre les nerfs et respirer à la fenêtre qui donne sur l'extérieur. En compagnie de Nathalie qui ne fume pas mais que j'avais passablement stressé avec ma crise de claustrophobie.

Évidemment cette dernière journée de travail ne pouvait pas se terminer ainsi. Un "incident voyageur", selon l'expression, devait bloquer la rame de longues minutes à la station Défense, sur le chemin du retour. Un suicide. Un corps déchiqueté que les pompiers remontaient, morceau par morceau. Peut être que cet homme n'avait plus la force de vivre. Plus l'envie, justement, de passer la porte...

Excessif ou excédé ?!

Comments

[Victor Lamb]

Et moi qui pensais que j'étais le seul à imaginer des histoires de garçons dans un ascenseur...

[peter parker]

zvezdo mais je suis le vrai qui se débrouille toujours pour se retrouver dans un ascenseur avec un beau garçcon, bravo pour le tilt et bonne vancance a vous 2 a montreal

[zvezdo]

hey ! bonnes vacances M. P!

(mais il me semble me souvenir, que PP le vrai, il se débrouille pour se retrouver dans un ascenseur avec un beau garçon.....)

(je suis vraiment un abruti, ça vient juste de faire tilt dans mon cerveau embrumé: P= peterparker.....)(pataper)

[peter parker]

Lagrav12, a l'instant T, on ne réfléchit plus on agit comme on en a envie.

[lagrav12]

un homme seul dans la vie, du moins à l'interieur de soi ; une personne qui a besoin de confiance, de partage, de se sentir aimer, indispensable ou simplement utile
c'est ainsi que je ressens ce billet fraichement inspiré de ta situation professionnelle
mais ce comportement a-t-il seulement géné ou énervé ta collegue Nathalie ? géné car avec ses cris, ses bruits forts, lourds mais surtout inutiles, tu as ameuté un etage de ton immeuble et contribué à exciter nerveusement tes autres collegues
ou alors énervé ...on comprend bien et on arrive à imaginer une personne prise d'anxiété et prise de panique, se retrouvant coincée durant quelques instants dans un bureau...mais cette Nathalie se souviendra longtemps de ton comportement....une chance pour elle de travailler en ta compagnie.....

alors génés ou énervés, tes collegues ?

un rappel : une question reste réellement en suspens : ce comportement est-il le fruit d'une réflexion et d'une envie de folie à un instant "t" ou simplement une sensation de peur de l'inconnu et d'oppression ?

à méditer Mr Peter Parker