George Michael, 25 LIVE TOUR
George,
J’ai oublié, dans ma dernière lettre, de vous dire pourquoi vous étiez si important pour moi.
Pour mieux me faire comprendre, je vais devoir remonter dans le temps, jusqu'à un certain dimanche où, encore très jeune, j’accompagnais tante May ainsi que ma sœur au marché. Nous avancions, tranquillement, entre les étals des maraîchers et les boutiques qui longeaient l’avenue, quand je suis tombé en arrêt, littéralement, devant la pochette de Careless Whisper, toute en noir et blanc, avec vous, George, en chérubin trouble et beau, torse nu, les bras croisés sur vos épaules...
Ce fut mon premier émoi, je crois, pour le corps d'un homme. Mais quel émoi ! Je réussis, sans trop de difficultés, à obtenir de tante May qu'elle m'achète le précieux 45t. Et je vous ai eu entre les mains, George. De retour chez nous, je remettais tant bien que mal d'aplomb le vieux saphir du tourne-disque de tante May. Et je vous ai eu entre les oreilles, George...
Bien sûr je ne me suis pas arrêté là. A la sortie du deuxième album de Wham, il fallut plus qu'un caprice à la vieille tante pour vous obtenir. J'ai encore un peu honte à vous l'écrire aujourd'hui mais, pour acheter votre disque, j'ai du recourir à une ruse bien connue, à l'époque : l'échange des étiquettes marquées du prix et collées au dos des pochettes !
Tous ces souvenirs, ces détails insignifiants, ces petits morceaux de bravoure, ces moments de plaisir, me sont revenus, intacts, lors de votre concert, mardi dernier. Et lorsque vous avez entonné votre Everything she wants, tout le monde s'est levé tellement vous nous aviez fait vibrer avec ce titre là !
Oui, ce concert était vraiment génial : vous avez bien fêté, avec maîtrise, avec un plaisir évident, vos 25 ans de carrière. Tout était réuni pour un show formidable : un répertoire, une voix unique, du talent et cet écran magique déroulé sous vos pieds.
Quel plaisir encore d’entendre tout Bercy reprendre Careless Whisper et de voir, à la fin du spectacle, ces milliers de bras levés sur le refrain de Freedom...
Cher George, vous ne m’avez pas déçu et j’ai passé une vraie bonne soirée. Puis-je vous demander une petite faveur en retour de tant d'admiration ?! Vous ferez savoir à la dame du rang 8 porte S, si jamais elle vous écrivait pour se plaindre, que le jeune homme en tee-shirt vert qui s'est permis de se lever pour danser sur Fast love, alors qu'elle espérait bien le voir sagement assis pendant tout le concert, que ce jeune homme c'était moi et que je l'emmerde.
Merci pour tout !
Votre Peter Parker.
Ps : Merci à Shaggoo pour la correction du texte, à ma fiancée pour m'avoir accompagné à la projection de "George Michael : mon histoire au cinéma" (dommage que le Dvd ne soit pas sorti...), merci à Cocotte pour m'avoir obtenu in extremis ces deux places (je te baise les pieds...), merci, enfin, à toutes mes amies qui supportent mon enthousiasme ! PP.